Mois des fiertés : la face cachée des réseaux sociaux pour les jeunes LGBTQIA+

Quelques chiffres clés
48%
14%
16%
27%
Chaque année, en juin, le mois des Fiertés met à l’honneur les voix et les parcours LGBTQIA+. Mais au-delà des célébrations et des hashtags, il existe une réalité plus silencieuse : pour beaucoup d’entre eux, jeunes utilisateur·trices et créateur·trices de contenu, le numérique épuise bien plus qu’il ne libère.
Au cœur de cette période, il est essentiel de s’intéresser à un enjeu trop longtemps marginalisé : la santé mentale des utilisateurs·trices et des créateur·trices issus de la communauté LGBTQIA+. Le Baromètre de la santé mentale en ligne 2024 de Dailymotion révèle les défis quotidiens qu’iels rencontrent sur les réseaux sociaux, entre pression et discrimination.
🌈 Une jeunesse connectée, mais exposée
Alors qu’un jeune sur deux (48 %) considère que les réseaux sociaux ont un impact négatif sur sa santé mentale, les personnes LGBTQIA+ sont particulièrement exposées aux violences en ligne :
- L’orientation sexuelle et l’apparence physique sont les deux premières causes de harcèlement en ligne chez les 18-24 ans.
- 14 % des créateur·trices de contenu déclarent avoir été harcelés ou discriminés en ligne en raison de leur orientation sexuelle.
- Ce chiffre grimpe à 16 % lorsqu’il s’agit de leur identité de genre.
Ce qui devrait être un espace d’expression et de liberté devient, pour beaucoup, un terrain d’anxiété et de fatigue mentale. Si les créateur·trices LGBTQIA+ participent activement à la richesse des contenus en ligne – avec des formats engagés, éducatifs ou encore artistiques – ils se retrouvent aussi en première ligne face à la violence numérique.
Commentaires moqueurs, propos haineux ou doutes répétés : la gestion de leur image, de leur sécurité et de leur audience génère une charge mentale importante.
D’après le rapport 2024 de SOS Homophobie, cette réalité prend de l’ampleur : “les discours LGBTIphobes et complotistes se multiplient en ligne, et le harcèlement sur les réseaux sociaux cible de plus en plus les jeunes LGBTI. Un quart des cas de transphobie recensés seraient ainsi directement liés à la haine en ligne.
Des violences aux conséquences durables, souvent invisibilisées, mais comparables à celles vécues dans la vie physique.”
Moins de toxicité en ligne, plus d’algorithmes responsables
Les jeunes ne veulent pas fuir les plateformes : ils veulent les transformer.
Notre étude révèle que :
- 27 % des français attendent des algorithmes qui favorisent la diffusion de contenus positifs et instructifs,
- Près de 20 % des utilisateurs·trices souhaitent pouvoir mieux signaler les problèmes de santé mentale (informer, reconnaître ou relayer les signes de détresse),
- Et une majorité appelle à des outils plus efficaces contre les discours de haine.
Utilisateur·trices comme créateur·trices réclament un numérique plus transparent et sécurisant – qui ne valorise plus la polarisation ou la comparaison toxique, mais le respect, la diversité et le soin de soi.
💡 Bonne pratiques pour protéger sa santé mentale sur les réseaux
1. Paramétrer ses notifications et prendre du temps pour soi
Limiter les sollicitations numériques permet de réduire l’anxiété et la fatigue mentale. Activer le mode “Ne pas déranger”, désactiver certaines notifications, définir un temps d’écran ou réduire les plages horaires d’utilisation pour se reconnecter avec soi-même aide à préserver son bien-être et son attention.
2. Utiliser les fonctions de blocage et de filtrage de contenus
Se protéger de la haine en ligne est crucial. La plupart des plateformes proposent des outils pour bloquer les comptes indésirables ou toxiques, filtrer certains mots, contenus ou signaler les abus. L’application Dailymotion donne la possibilité à ses utilisateurs – en plus des fonctionnalités de blocage basique – de maitriser leur feed avec la fonction Reset.
3. Faire le tri dans ses abonnements
S’abonner à des contenus qui inspirent, informent et font du bien (et se désabonner de ceux qui nuisent au moral ou l’estime de soi) est une forme d’hygiène mentale. L’important est de suivre des créateurs·trices de contenus qui partagent des expériences positives ou déconstruisent les normes peut renforcer le sentiment d’appartenance à une communauté plus saine.
Vous êtes victime de cyber-harcèlement sur les réseaux sociaux ? Il est important de ne pas rester seul·e dans ce genre de situation, échangez avec les autres et contacter le 3018 (numéro unique destiné aux jeunes victimes de harcèlement ou de violences numériques) sont les gestes essentiels.
Dailymotion : nos actions concrètes pour un numérique plus sûr et inclusif
Chez Dailymotion, on écoute cette réalité. Et on agit.
- Une plateforme pensée pour un numérique plus sûr et inclusif : L’algorithme de Dailymotion repose sur des critères de recommandation qui valorisent la diversité des contenus et évitent l’enfermement algorithmique. Cette approche permet à chacun·e de découvrir une pluralité de récits, sans amplification des discours polarisants ou discriminants.
- Nous avons renforcé nos outils de signalement et de modération pour mieux protéger les créateur·trices de contenus et leur permettre de profiter d’une expérience vidéo plus sereine.
- Nous mettons en avant des créateur·trices LGBTQIA+ qui proposent des formats inspirants, authentiques, pédagogiques, ou simplement joyeux.
- Bourse thématique #DailyPride : Pour le mois des Fiertés 2024, Dailymotion a soutenu des créateur·ices de contenu vidéo qui exploraient des récits valorisant l’histoire, les défis et la richesse de la communauté LGBTQIA+, favorisant l’émergence de voix encore trop peu entendues.
- Campagne “Ta Safe place” (octobre 2024) : En partenariat avec Campus, Dailymotion a déployé une campagne de sensibilisation dans 50 universités françaises pour affirmer un droit fondamental — celui d’exister pleinement — quel que soit son physique, son orientation sexuelle, son ethnicité ou son identité de genre.
Créer, discuter, s’informer, partager : les réseaux sociaux font partie intégrante du quotidien des jeunes LGBTQIA+. Mais pour que ces espaces restent des lieux d’expression, de partage et d’authenticité, il est crucial de repenser leur fonctionnement, loin des discours haineux et clivants.
Pour aller plus loin :
👉 Vous êtes créateur·trice LGBTQIA+ ? Découvrez nos ressources
👉 Signalez les contenus haineux, protégez-vous et votre communauté
👉 Besoin d’en parler ? : Prenez contact au 3018
*Baromètre de la santé mentale 2024 – Dailymotion